Les intendants du secteur de l’Education nationale ne comptent pas baisser les bras. Après les trois jours de grève observée à la rentrée scolaire, ils viennent d’opter pour un débrayage cyclique, à raison d’une journée par semaine. Le coup est donné pour aujourd’hui.
Les intendants ne lâchent pas Benghebrit : Grève cyclique dès aujourd’hui
La décision de radicaliser le mouvement de protestation intervient, explique la Commission nationale des personnels des services économiques (CNPSE) affiliée à l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (UNPEF), dans un communiqué rendu public, hier, après le « blocage avec le ministère de l’Education qui n’a pris aucune initiative » visant à satisfaire les revendications soulevées. Ainsi, « l’ensemble des assemblées générales tenues vendredi et samedi à travers les wilayas du pays, ont décidé de continuer à débrayer à raison d’une journée renouvelable chaque semaine, et ce, à partir du 14 septembre 2014 », lit-on encore dans le communiqué, dont une copie nous a été transmise. Les économes ont donc opté pour la rue pour arracher leurs droits qu’ils jugent « légitimes ». Bien que le ministère de tutelle leur ait accordé quelques points relatifs aux promotions, lors des réunions périodiques que Nouria Benghebrit avait tenues avec les syndicats durant les vacances scolaires. Les personnels des services économiques insistent sur la prime de pédagogie et celle du rendement. Comme ils demandent aussi l’actualisation de l’arrêté ministériel n° 829 du 13/11/1991 portant fonctions et missions des personnels des services économiques du secteur de l’éducation. Ils exigent, aussi, la révision du statut particulier des travailleurs de l’éducation 12/240 modifiant et complétant le décret exécutif 08/315, de façon à consacrer l’équilibre entre les catégories et les corps du secteur. La grève cyclique d’aujourd’hui intervient après les trois jours de débrayage, les 8, 9 et 10 septembre, observée à travers les établissements scolaires. Une grève qui a connu un « franc succès », selon le syndicat qui parle de 95% du taux de suivi dans plusieurs wilayas. Des sit-in ont été également organisés, faut-il le rappeler, devant les sièges des académies, au troisième jour de la rentrée, soit le 9 septembre. La CNPSE dit ne pas comprendre comment cette action de protestation n’a pas fait réagir le département de Nouria Benghebrit, « comme s’il n’était pas concerné » par les revendications soulevées par les intendants. Ces derniers dénoncent « le mépris » de la tutelle à leur égard, et « l’injustice » dont ils sont victimes. Le bras de fer est donc, plus que jamais, relancé entre les intendants et la ministre de l’Education qui a intérêt à apaiser les tensions au lieu d’user de déclarations incendiaires qui pourraient pousser les syndicats à l’extrême radicalisation de leurs actions. Exhortant ses adhérents à plus de mobilisation pour arracher leurs droits, la CNPSE interpelle « l’ensemble des enseignants, des directeurs et tous les corps confondus des établissements pour un soutien, ne serait ce que moral, car le devoir syndical l’impose », comme elle sollicite les parents d’élèves à « la compréhension ».